Nichée au cœur de sept collines verdoyantes, Yaoundé, capitale du Cameroun, est construite en « étages ». Partout, la végétation offre une vue sublime. Malgré cette beauté naturelle, la ville souffre de nombreux maux.

Yaoundé est belle à n’en pas douter. Verte des arbres, buissons et autres plantes, qui jalonnent la ville de part en part. Sept collines forment de naturels remparts encerclant la cité. À première vue, de loin, c’est presque poétique d’observer toute cette végétation, en particulier quand on arrive de Paris où règnent le béton et la grisaille. La chaleur du soleil Camerounais nous ferait volontiers oublier la pluie froide de la capitale française.
Mais après quelques jours de promenades et de regards curieux, on constate que la poésie des premiers instants laisse place à une triste réalité. Les superbes collines sont aménagées en strates sociales, organisant par là les habitations, les commerces, les infrastructures telles que les routes et trottoirs, les arrivées d’eau et d’électricité. S’il fait bon vivre sur les hauteurs où rien ne manque aux privilégiés, c’est une toute autre façon de vivre pour les habitants « d’en bas ». Comme dans toute société où les classes sociales ne se rencontrent pas, ou peu, à Yaoundé les genres ne se mélangent pas.